| chroniques de proximité | - localisation : brest

Publié le par jérémiah


land of...
(7min)

Comme tout le monde en ce bas monde, je me suis levé un jour avec le son du moineau dans les oreilles, répondant à d'autres moineaux et quelques pinsons ou d'autres espèces qu'il est impossible d'énumérer. Parfois, ces dialogues animaux se transforment en agressions : quand la pie s'en mêle. Mais je vous vois venir. Vous pensez que je parle de la campagne. De dormir à la campagne. Eh bien non. Détruisez vos préjugés, sur le champ. Je parle bien de la ville.
Lorsque je me réveille dans mon appartement de brest, et que je me permet de prêter un tant soi peu l'oreille au dehors, brisant les barrières phoniques du double vitrage, je découvre un monde que chacun est bien loin d'imaginer s'il ne l'a pas entendu. Sur les toits chantent et cacophonent les goélands, qui discutent nourriture et racontent voyages. C'est tour à tour grave et aigu, concerto et chant perso. À cela s'ajoute, ici et là, un cri du corbeau, qu'on se demande pourquoi il l'ouvre, alors qu'il n'a rien à dire. Au loin, ce sont les aboiements des chiens des gens-dormant-dans-la-rue. Il y a également, comme je vous le disais, les multiples gazouillements des pinsons et des moineaux, et parfois le roucoulement d'une tourterelle. Jusqu'à ce qu'un plonc! brutal m'indique qu'un goéland vient de poser sur le toit, rompant ainsi le charme.
On n'oublie trop souvent que la nature nous côtoie tous les jours, même en ville, même jusqu'à votre appartement, au détour d'un trou de souris ou d'une toile bien filée, et certains nous appellent même « mutants », ceux qui sont séparés de la nature. Alors, prêts à vous intéresser à vos voisins ?


par J.J.


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Publié dans anecdotes

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